
Changement, ce prochain lundi, au Centre culturel et sportif de Fouron-Saint-Martin: David Stans, 39 ans, va prendre sa fonction de nouveau permanent.
«J’arrive dans un contexte qui n’est pas évident», explique-t-il. Les élections européennes, fédérales, communautaires et régionales se dérouleront le 9 juin prochain, puis l’élection communale du 13 octobre.
«Il faudra voir combien de temps il faudra pour constituer des gouvernements, dont on ne connaît évidemment pas encore la constitution. On recevra bien sûr des tranches de subsides dans l’intervalle, mais il est difficile de bâtir des perspectives à long terme».
Et des projets à long terme, David Stans en a déjà: «il nous faut d’abord stabiliser ce qui existe, et notamment relancer la Fête du Peuple fouronnais sous une forme à définir. Dynamiser l’école, en profitant par exemple des opportunités que peut nous offrir la ferme pédagogique voisine. Et pourquoi pas, en y introduisant des cours de néerlandais plus poussés. Manière de montrer aux responsables politiques flamands, locaux en particulier, que le Centre culturel francophone ne veut pas la confrontation, mais la cohabitation… pour autant qu’ils pratiquent un principe d’équité, et que les droits des Fouronnais francophones soient respectés et les mêmes que les Fouronnais flamands. Ce qui n’est pas acquis d’avance».
Mais comment cet habitant de Mortroux, originaire d’Aubin-Neufchâteau («J’ai toujours grandi à côté des Fourons, avec un papa enseignant, attaché à la défense de la Culture française», sourit-il) s’est-il retrouvé dans la peau de permanent de l’Action fouronnaise?
«Cela remonte loin», narre-t-il. «Quand j’étais en dernière année d’humanités, mon travail de fin d’études secondaire en néerlandais portait… sur les Fourons. Je suis allé me renseigner à l’université auprès de Pierre Verjans. Dans la foulée, je me suis inscrit en sciences politiques, où j’ai notamment eu aussi des cours de linguistique prodigués par Armel Wynants. Une fois mon diplôme acquis, j’ai entamé un doctorat, dont la thèse portait sur… le contrôle des Services de renseignement».
L’entrée dans la vie professionnelle passe par un poste d’assistant à l’université de Liège, puis il part dans la Sécurité privée, où dans un centre de formation des futurs agents, il peaufine l’aspect pédagogique de sa fonction.
Il «bascule» ensuite à la présidence du Sénat, alors exercée par Christine Defraigne, «au moment où cette assemblée se transformait en assemblée des Régions».
Un (court) retour à l’université lui permet de réfléchir à ce qu’il faisait: «j’en avais un peu assez de théoriser les choses: j’avais besoin de plus de concret».
Il passe alors à la présidence du MR et en même temps à la Chambre des représentants, «au niveau des commissions».
S’il ne cache pas ses attaches libérales, David Stans précise qu’il «a toujours maintenu une frontière entre (ses) matières universitaires et (sa) profession».
«J’ai notamment éclairé André Flahaut (PS) pour un projet de loi; je me suis intéressé à des initiatives de Georges Dallemagne (Les Engagés) en matière de sécurité; ou j’ai essayé de collaborer à Etopia», le think tank namurois qui rassemble des militants écologistes, des chercheurs-associés et chercheuses-associées, des formateur·trices et des acteur·trices du changement «même s’il n’en est pas sorti grand chose», explique-t-il.
Mais l’essentiel, dans cette période, ce sont peut-être les rencontres qu’il a faites, les contacts qu’il a noués.
Les circonstances de la vie – un divorce; une petite fille, aujourd’hui âgée de 7 ans, en garde alternée; des parents qui prennent de l’âge – lui rendent à l’époque pesants les déplacements quotidiens à Bruxelles. Il effectue alors, il y a presque quatre ans, son «retour à Liège», à la province, dont deux années au service du député provincial André Denis, avec un focus sur l’agriculture, la ruralité et le laboratoire provincial.
«Cela m’a permis plus de contacts avec les citoyens, car à la Chambre, on peut travailler des heures et des heures sur un sujet, sans jamais en voir la réalisation concrète» relate-t-il.
Puis il prend connaissance de l’avis de recrutement du Centre culturel et sportif fouronnais, «et je me suis dit qu’avec mon expérience en politique, avec mon expérience en pédagogie et en ressources humaines, mon action pourrait avoir un impact direct pour les citoyens, et notamment pour la région où je vis, et pour laquelle j’avais toujours travaillé de loin ou en marge, par exemple comme chef scout, vice-président de la jeunesse aubinoise ou, après mes études, comme stagiaire à l’Awex (Agence wallonne à l’exportation).».
Les initiatives concrètes ne lui manqueront pas à Fourons, «de l’aide au remplissage à des déclarations fiscales au montage à un projet de subsides; de la dynamisation de l’école et de la bibliothèque à la sauvegarde d’emplois APE (NDLR: emplois du secteur non-marchand soutenus par des subsides)».

«Je dois encore découvrir la fonction, mais il y a une base remarquable avec les trente ans qu’y a passés Bernard Liégeois», explique-t-il. «C’est sur cette base qu’il faut redynamiser l’ensemble, avec le sport, qui est une école de vie, et avec la culture. Je dois dire que j’ai été soufflé par le nombre et le succès des activités culturelles qui se déroulent à Fourons!».
Et puis il y a des défis auxquels faire face, «en premier lieu l’explosion des coûts: coûts des rénovations à effectuer, coûts énergétiques, coûts du personnel».
Et, en face, des politiques qui disent «travailler avec des enveloppes fermées» et «des élections qui arrivent». Après lesquelles, conclut David Stans «il faudra communiquer, quel qu’en soit le résultat».
Et peut-être, après le scrutin communal, «aller vers la commune, soit pour avoir de bonnes nouvelles, soit pour démontrer que les Fouronnais francophones ne sont pas dans la véhémence, comme des Fouronnais flamands aiment à le dire. J’aimerais faire comprendre aux Fouronnais flamands que défendre la Culture française, ce n’est pas s’attaquer à eux, mais demander à ce que les droits de chacun soient respectés».

Des contacts en néerlandais car il n’est pas fouronnais et il n’a donc pas droit aux facilités
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David Stans kan Nederlands spreken…
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Phil, la différence entre pouvoir, savoir et vouloir est souvent grande. 😉
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Meneer Broers,
Het is jammer om uw opmerkingen te lezen voordat ik je heb ontmoet. « Agressief » zonder me te kennen, moet ik daar iets uit afleiden ;)?
Ik hoop dat dit een misverstand van uw kant is.
U moet ook weten dat ik ook mijn rechten weet.
Met vriendelijke groeten,
David Stans
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