Un conseil avorté faute de quorum

Convoqué un mercredi, alors que son jour de réunion usuel est le jeudi, et en juillet, alors que, depuis des années, il ne siège qu’à la fin août lors des mois d’été, le conseil communal de Fourons a connu un déroulement éclair ce mercredi.

La séance à peine ouverte, la présidente du conseil, Shanti Huynen (au centre) n’a pu que constater que le quorum requis d’élu(e)s n’était pas atteint

Le bourgmestre, Joris Gaens, en vacances, et le conseiller Steven Heuschen absents et excusés dans le groupe majoritaire Voerbelangen, et le conseiller indépendant Rik Tomsin, lui aussi à l’étranger, tout aussi excusé, ils se trouvaient à douze en séance au moment où la présidente du conseil, Shanti Huynen, a ouvert les débats.

Le seul point à l’ordre du jour, l’octroi d’un permis environnemental, pour la création d’un parking, à Fouron-Saint-Martin, devait être débattu, puisque, en collège échevinal, le 13 juillet dernier, l’échevin francophone, Jean Levaux, avait brisé le consensus nécessaire. Des riverains ont en effet fait valoir leurs objections, lors de l’enquête publique menée sur ce projet, déjà évoqué sur ce site.

La fille et le beau-fils de la conseillère francophone Chantal Lebeau figurant parmi les contestataires, l’élue n’était censée prendre part ni au débat, ni à la décision sur ce point. Mais, cette précision une fois apportée par la directrice générale, Kimberly Peeters, personne ne lui demandait de quitter la séance.

Un rapide calcul effectué par l’opposition francophone lui permettait en effet de voir que, si les cinq élu(e)s de la liste R@L (Respect Avenir Libertés) quittaient la séance, le quorum requis d’au moins huit membres présents n’était plus atteint. Après une courte suspension de séance, les élu(e)s francophones se retiraient donc, et la séance s’achevait avant même d’avoir pu aborder l’ordre du jour.

Devant le désarroi des représentant(e)s de la majorité Voerbelangen, qui n’avaient apparemment pas prévu l’absence de leur colistier Steven Beuschen, l’ancien bourgmestre, Huub Broers, présent à l’étage dans le public, déboulait alors dans la salle de réunion, dont la porte se refermait pour une concertation interne en urgence.

Comme l’avait signalé la directrice générale, un nouveau conseil communal, avec le même ordre du jour, peut désormais être convoqué par la présidente du conseil communal, et l’assemblée pourra délibérer, quel que soit le nombre de conseillères et de conseillers en présence. L’ordre du jour de ce conseil doit en principe au moins être communiqué au collège communal.

Ce conseil communal doit se réunir impérativement avant le 31 juillet: c’est à cette date que sera échu le délai de trente jours au-delà de l’enquête publique, dans lequel une décision doit être prise sur le permis environnemental. Là, les francophones comptent bien sortir leurs arguments…

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