Le conseil communal de Fourons a terminé l’année en roue libre, ce dernier jeudi, avec même un point insolite, relatif à l’assemblée générale d’Enodia, qui avait eu lieu la veille, et où le collège échevinal avait décidé de n’envoyer personne.

L’assemblée était invitée à ratifier cette décision, qui a interpellé l’élu de l’opposition francophone, Michael Henen, qui a regretté que « les membres de la majorité aient cette fois encore voté en faveur de la politique de la chaise vide, malgré le fait que cette Assemblée générale ordinaire du 22 décembre dernier pouvait se dérouler en vidéoconférence».
Cette assemblée générale se déroulant après la confirmation de la vente du l’opérateur Voo au réseau Orange était aussi, peut-être, l’occasion de poser des questions sur l’utilisation de ce produit de la vente: réinvestissement, ou versement total ou partiel aux communes de l’intercommunale, qui n’ont plus touché de dividende de plusieurs années? Mais peut-être Fourons est-elle à ce point riche qu’elle se soucie de ce «détail» comme un poisson d’une pomme…
«J’ai personnellement vécu trois campagnes électorales, pendant lesquelles le leitmotiv de
nos adversaires politiques était la bonne gestion, soi-disant a contrario de la méthodologie
utilisée par la majorité du siècle précédent. D’où mon interrogation concernant la définition de « bonne gestion »… je pensais réellement que quelqu’un qui accepte un mandat, allait tout faire pour l’exercer au mieux : à la lumière de la situation, je n’ai visiblement pas la bonne vision du terme» a persiflé Michael Henen.
À moins que, a-t-il poursuivi, la majorité fouronnaise ait décidé de se faire porter pâle à cette assemblée générale «parce qu’on n’y parlerait que de chiffres»? Ou alors parce que «le siège social de cette intercommunale se situe dans une région bien définie. Et je suis
en droit de le penser lorsque l’on constate que toutes les autres structures auxquelles notre commune est affiliée, ont la chance de croiser des mandataires fouronnais.
Évidemment, celles-ci ne se situent pas en Région wallonne…».
Piqué au vif, le bourgmestre, Joris Gaens a répliqué que «se référer à la bonne gouvernance en disant que cela implique pour élu la volonté de tout faire pour exercer son mandat au mieux est un peu étrange de la part d’un élu dont un colistier (N.D.L.R.: Benoît Houbiers) est systématiquement absent lors de nos réunions de conseil communal en distanciel».
C’est sur un ton moins polémique, mais tout aussi ferme, que l’échevin francophone Jean Levaux, a demandé si les modes d’emploi seraient disponibles dans les deux langues, pour la valisette de sécurité qui pourra être prêtée à des associations fouronnaise, voire à des particuliers, lors d’organisations diverses: si on y trouve des chasubles fluorescentes, il y a aussi des boîtes de premiers secours, un sonomètre ou encore un appareil de mesure du C02, avait détaillé longuement le premier échevin, William Nijssen.
«Il sera possible de la demander via le site Web de la commune qui est bilingue» a répondu ce dernier, qui n’avait manifestement pas compris le sens de la question de Jean Levaux. Mais qui, imperturbable, après une précision de son collègue francophone, a assuré que «tout se trouvera bien dans les deux langues sur le site de la commune». Il sera peut-être prudent de vérifier quand même…
